Septembre
- Abandonner ? Jamais !
18 septembre 2025 de 17h30 à 19h30 à Annecy
L’invitée : Virginie DELALANDE, avocate, conférencière
Femme passionnée et engagée dans sa vie professionnelle comme privée, Virginie est la démonstration vivante que « Tout est possible, y compris avec un handicap ! ».
Virginie est née sourde profonde et n’a jamais entendu le son de sa voix. Imaginez les obstacles rencontrés : on lui a dit qu’elle ne parlerait jamais, que l’école n’était pas pour elle, qu’elle ferait un métier manuel. Pourtant, cette voix si particulière fait aujourd’hui le tour du monde et démontre qu’il est possible de construire la vie que l’on veut, même avec des obstacles qui semblent insurmontables.
En 2020, elle a été désignée par Forbes l’une des 40 femmes les plus inspirantes. Elle est aussi Top Voice Linkedin 2020 et Top Voice Favikon 2022.
Janvier
- Les filles c’est fait pour faire l’amour
15 janvier 2026 de 17h30 à 19h30 à Annecy
Les invitées : Emmanuelle SANTELLI, Sociologue, directrice de recherche CNRS, et Jeanne DROUET, Anthropologue, ingénieure CNRS. - Dans le bureau d’une sociologue, trois femmes évoquent tour à tour leur vie sexuelle. Leurs récits se mêlent et nous portent vers des chemins d’émancipation parfois cocasses, parfois difficiles. Se trace ainsi un parcours sensible, de femme désirée à femme désirante. Ce film documentaire animé est une adaptation d’une enquête sociologique sur la sexualité conjugale de femmes vivant en couple hétérosexuel. Le film adopte la forme de témoignages animés où les voix des enquêtées se superposent aux dessins, où se mêlent émotions et humour.Autrices : Jeanne Drouet, Jeanne Paturle, Cécile Rousset et Emmanuelle Santelli
Réalisation : Jeanne Drouet, Jeanne Paturle, Cécile Rousset
Produit par Beppie Films en coproduction avec Girelle Productions - Maintenir les individus au travail : quand le service social se penche sur le mal-être au travail
29 janvier 2026 de 18h00 à 20h00 à Bourg-en-Bresse
L’invité : Antoine GUILLET, Doctorant en sociologie, Centre Max Weber, équipe ”Politiques de la connaissance”, formateur à l’Enseis de l’Ain. - Quel est le mandat du service social dans la prise en charge des facteurs de risques psycho-sociaux au travail ? Comment agir sur un phénomène aux contours flous, objet de désaccords politiques et scientifiques profonds et qui fait l’objet de mouvements de dépolitisation et d’individualisation ? A la frontière entre la vie privée et professionnelle, entre l’individu au travail et l’organisation du travail, ces services sociaux sont aux prises avec une ambiguïté structurelle : ont-ils vocation à adapter ou réadapter les individus au travail en prenant en charge les problématiques venant perturber l’activité professionnelle ou à agir sur le travail lui-même ?
- Entre proximité et distance : quelle place faire aux émotions dans le travail avec des tout-petits
29 janvier 2026 de 17h30 à 19h30 à Firminy
L’invitée : Anne-Lise ULMANN, Chercheure émérite au sein du CRTD du Cnam - A partir de plusieurs études sur l’analyse du travail des professionnel.le.s de l’enfance d’une part et d’autre part des formateurs/trices à ces métiers, nous interrogeons la manière dont les émotions sont prises en compte au travail. Des injonctions de neutralité bienveillante à la distance affective, quelles sont les possibilités d’un travail soutenable qui permette d’articuler qualité des prises en charge des enfants et sens du travail pour les professionnel.les ?
Février
- Mettre le genre à distance, Tenir les victimes à l’écart, Occulter la violence masculine : ethnographie de la mise en place des Centres de Prise en Charge des Auteurs de violences conjugales
19 février 2026 de 18h00 à 20h00 à Bourg-en-Bresse
L’invitée : Margaux BOUÉ, Docteure en sociologie, Centre Max Weber, équipe ”Dynamiques Sociales et Politiques de la Vie Privée » & Institut National d’Études Démographiques. - Résumé à venir
Mars
- Les chômeurs et les chômeuses sont-ils et elles responsables du chômage ?
05 mars 2026 de 17h30 à 19h30 à Firminy
L’invité : Jean-Marie PILLON, Maître de conférences à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne et chercheur au CMW - Depuis les années 1980, la guerre au chômage s’est progressivement muée en guerre aux chômeurs et aux chômeuses. Les politiques de l’emploi visent de plus en plus directement les demandeurs et les demandeuses d’emploi suspecté.es de se satisfaire de leur situation, de profiter de leurs allocations et de privilégier l’oisiveté. Les personnes privées d’emploi sont pourtant des actifs et des actives comme les autres. La plupart des salarié.es sont déjà passé.es par la case chômage sans l’avoir cherché. Alors comment comprendre le succès de ce préjugé ? Pourquoi le personnel politique demande-t-il toujours plus de de sévérité à l’égard des chômeurs et des chômeuses ? Nous essaierons de répondre à ces questions en décortiquant le fonctionnement de France Travail et de ses services de contrôle.
- L’intervention sociologique dans les organisations
26 mars 2026 de 17h30 à 19h30 à Annecy
Les invités : Bruno MILLY et Gilles HERREROS, Professeurs de sociologie à l’Université Lyon 2 et membres du Centre Max Weber. - Comment la sociologie peut-elle venir en aide aux collectifs de travail ? Comment, en tant que sociologues, intervenir dans les organisations ? À partir de commandes de collectifs professionnels pour les aider dans la résorption de difficultés au travail, les auteurs ont élaboré des repères pratiques permettant de réfléchir les transformations récentes des organisations de travail. Ils proposent de mettre ces repères en débat.
- Bruits d’enfants et paroles d’adultes : approche sociolinguistique de la participation et de l’adultisme en Maison d’Enfants à Caractère Social
26 mars 2026 de 18h00 à 20h00 à Bourg-en-Bresse
L’invité : Arthur ANCELIN, Docteur en socio-linguistique, Centre de recherche sur les liens sociaux & Laboratoire ”Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations ». - A partir d’une enquête ethnographique menée en maison d’enfants à caractère social (MECS), cette communication questionne la notion d’enfance et les relations de pouvoir entre adultes et enfants dans ce type de structure. Elle aborde notamment les enjeux liés à la « participation » des enfants à l’égard des prises de décisions qui les concernent en premier lieu, dans le contexte contraignant du placement en protection de l’enfance.
Avril
- Le smartphone des enfants placés
02 avril 2026 de 17h30 à 19h30 à Firminy
L’invitée : Emilie POTIN, Maîtresse de conférences à l’Université Rennes 2 et membre du LIRIS - Qu’ils vivent en famille d’accueil ou en foyer, la plupart des adolescents relevant de la protection de l’enfance, comme tous ceux de leur âge, ont accès à des instruments connectés.Alors que les mesures de placement cherchent à séparer les lieux de vie pour leur permettre de se construire à distance d’un milieu familial considéré comme inadapté, le smartphone constitue un cordon relationnel, qu’ils peuvent gérer de manière autonome. Quels usages en font-ils ? Comment les professionnels considèrent et s’impliquent sur les territoires socionumériques ? Avec quel rôle ?Il s’agira de saisir les potentialités adossées aux usages juvéniles et familiaux des dispositifs socionumériques en termes de droits, de liens, de protection et de mettre en exergue les défis auxquels sont confrontés les professionnels pour accompagner ces usages.
Mai
- Réguler l’action publique multisituée, entre logiques bureaucratiques et logiques de care : une ethnographie de la mise en œuvre de la loi relative à l’allocation personnalisée d’autonomie
7 mai 2026 de 18h00 à 20h00 à Bourg-en-Bresse
L’invitée : Bénédicte RIVET, Docteure en sociologie, Centre Max Weber, équipe ”Politiques de la connaissance” - Résumé à venir
- Cannibales en costume : enquête sur les travailleurs du 21ème siècle
19 mai 2026 de 18h00 à 20h00 à Lyon
L’invité : David COURPASSON, Professeur de sociologie et directeur du centre de recherche OCE à l’EM Lyon business school. - Un cannibale peut-il porter un costume ? Cette question, d’apparence saugrenue, permet pourtant d’expliquer le carnage social à l’œuvre depuis des décennies dans les bureaux et ateliers que nous fréquentons quotidiennement : plus encore que l’usine sale et bruyante d’hier, la start-up bouillonnante et l’entreprise d’aujourd’hui forment un univers où tout le monde mange tout le monde, où les salariés se dévorent entre eux et se dévorent eux-mêmes. Au point que des gens ordinaires basculent dans l’indicible, en acceptant, voire en provoquant le sacrifice de leurs collègues, pour rester eux-mêmes dans la course. Beaucoup s’effondrent ; d’autres bricolent, s’arrangeant pour retisser quelques liens de solidarité… Comment repenser une frontière entre une barbarie, un cannibalisme qui semblent inéluctables et une cohabitation néanmoins nécessaire, plus pacifique et généreuse, entre les hommes ? Résultat de près de trente années d’enquête dans de multiples lieux de travail, ce livre raconte autant de trajectoires de travailleurs déchirés par d’insondables dilemmes : soutenir le copain en galère ? L’éliminer pour le remplacer ? Refuser de faire un sale boulot ? Ou se taire, trouver les raisons de son indifférence et continuer sa route, un peu plus seul sans doute, mais toujours vivant ? Il en résulte un ouvrage poignant, qui interroge sous un nouveau jour notre rapport au travail, et aux autres.
- Oser la confiance
21 mai 2026 de 17h30 à 19h30 à Annecy
L’invité : Emmanuel DELESSERT, philosophe, professeur de philosophie (à G. Fauré, Annecy), auteur (ex : « Oser faire confiance », Hachette 2015), créateur de podcasts et conférencier régulier, spécialisé dans l’«éthique de la relation d’accompagnement », la question de la relation éthique, anthropologique et existentielle aux autres. - Au cœur de toute aventure collective, qu’elle soit culturelle, associative ou professionnelle, la valeur « confiance » joue un rôle central. Elle est le ferment, le liant indispensable qui peut donner à l’ensemble de la démarche un sens effectif, une raison d’exister et contribuer fortement à son efficacité. Sa mise en œuvre concrète demeure toujours assez problématique, en raison d’un a priori assez défavorable qui l’accompagne. La raison principale de ce décalage provient d’une compréhension insuffisante de la valeur « confiance » et d’une confusion importante entre deux usages du même mot, qu’il paraît indispensable de distinguer. La « confiance », d’un côté et « faire confiance » de l’autre. L’idée sera donc de départager de manière définitive ces deux usages, afin de consacrer la puissance d’un « faire confiance », source de reconnaissance et de mise en puissance de son entourage autant que de soi- même.
Juin
- Derrière les lignes : raconter l’action humanitaire
18 juin 2026 de 17h30 à 19h30 à Annecy
L’invitée : Cécile AVENA, Travailleuse en organisation non gouvernementale (humanitaire, développement), notamment au Niger, Burkina Faso, République Centrafricaine et Liban ; autrice. Diplômée en relations internationales, Sciences Po Paris. - Souvent idéalisé ou fantasmé, le milieu humanitaire suscite de nombreuses représentations éloignées de la réalité complexe du terrain dans des zones de conflit. La perception des proches, le besoin d’agir, et la prise avec les enjeux culturels, politiques et socio-économiques du pays d’exercice sont autant de thématiques qui font écho à celles du travail socio-éducatif.
À travers un témoignage centré sur la vie quotidienne des humanitaires au Sahel central (Niger, Burkina Faso), la conférence vise à interroger les racines de l’engagement et le rapport à l’altérité. Les échanges permettront également de mieux comprendre ce qui rapproche et distingue l’humanitaire du travail socio-éducatif, notamment en matière de rôles, transfert de compétences, et positionnement dans la société. La fonction de l’écriture, outil pour raconter et se raconter, ainsi que les limites de ce médium alimenteront cette réflexion. - La solidarité individualiste : l’assistance moderne aux sans-abri et ses pathologies
18 juin 2026 de 17h30 à 19h30 à Firminy
L’invité : Edouard GARDELLA, Sociologue, chargé de recherche au CNRS et membre du Lier-Fyt - Dans les sociétés modernes, il n’y a pas d’assistance (ou aide sociale, ou intervention sociale) sans protection des personnes vulnérables contre les dangers qu’elles encourent ; en particulier, dans le cas de l’assistance aux personnes sans abri, les professionnelles travaillant dans ces dispositifs ont pour mission de les protéger contre des risques de dégradation de leur santé, voire de mort. Pourtant, quand des politiques ou des experts appellent à recourir à des hébergements sous contrainte dans certaines situations, en vue de garantir la survie des personnes à la rue, les professionnelles réagissent fortement pour dénoncer un manque de respect de la volonté des personnes à assister. Comment comprendre que les professionnelles doivent protéger les sans-abri tout en refusant de les protéger par tous les moyens ? C’est que la protection n’est pas une fin en soi dans l’assistance professionnalisée ; elle est une finalité qui doit se conformer à d’autres finalités, comme le respect de l’égale dignité de la personne à assister et son émancipation de son statut d’assistée. Autrement dit, agir en professionnelle de l’assistance dans une société moderne, c’est ne pas réduire la personne vulnérable à son statut d’assisté à protéger mais c’est aussi la considérer comme un individu. C’est cette articulation de finalités que j’appelle la solidarité individualiste. Mais une telle pratique est soumise à de nombreuses épreuves, en particulier quand les personnes à la rue refusent les hébergements que les professionnelles leur proposent.